Depuis Nemrut Dagi, nous passons au dessus de l’Euphrate, et rejoignons la ville de Kayseri, pour aller skier. Ensuite la fameuse Cappadoce.
Il fait bien frrrrroid dans ce pays en hiver; c’est pas une surprise, mais ma crève n’arrange pas les choses, c’est un peu dur de se motiver pour sortir de notre boite confortable. Ben ça tombe bien on a de la route à faire.
On roule 500 km, sous une neige soutenue, et sous un ciel blanc. On arrive de nuit et nous garons sur un grand parking vide en ville. Et calme. C’est appréciable en ville. Philippe sort nous chercher quelque chose à manger pour ce soir (oui j’ai la flemme de cuisiner) et revient, avec en plus du repas, une énorme boite de gâteaux… Ça sent la compensation… Besoin de sucre pour lutter contre le froid! 😀
Le lendemain matin, un peu tard, nous prenons la route pour la station de ski Erciyes, juste à coté. C’est le plus grand domaine skiable du pays. La montagne, derrière les immeubles, est majestueuse. Encore sous le soleil, elle nous appelle !!!! On monte, et on découvre des reliefs dont on n’a pas l’habitude, avec ses formes coniques, elle ressemble à un volcan. Ben en fait oui, on va skier sur un ancien volcan! Le paysage entre soleil et ciel menaçant est très joli.
Le domaine skiable est sur 3 niveaux, Philippe choisi le plus haut, et le plus dans les nuages :(. Bon c’est pas grave, on se gare, et on fonce. Il neige quand même, et il fait froid. Mais on est équipé. On prend les télécabines et on regarde l’itinéraire pour rejoindre le domaine qui est plus au soleil. Il n’y a pas beaucoup de neige sur les pistes, toutes les noires sont fermées, et on voit bien la caillasse partout. On ne va pas sortir des clous. On prend des télésièges hyyyyyper lents, mais hyyyyper lents!!!! Et on se pelle! On descend tranquillement, la neige est bonne, et oh récompense! On retrouve le soleil, une bonne piste de descente, et un petit bout de hors piste sous la neige fraîche. On se régale! De quoi chauffer un peu les cuisses, et je suis cuite au bout de la deuxième descente… Ben j’ai toujours la crève quand même. Pause déj dans un restau sur les pistes, et on se refait ce petit bout de piste, avant de tout retraverser dans un froid glacial qui gèle les sinus, les pommettes, les gencives, et tout le reste, avant de retourner au camion, et de redescendre en ville.
Le lendemain, de la neige est prévue toute la journée, on reste donc tranquilles avant de prendre la route vers la Cappadoce. Le volcan sur lequel nous venons de skier est à l’origine des formations géologiques de la Cappadocce. Quel talent dans cette organisation de voyage ! :p
On arrive de nuit, encore une fois. On prend une petite route couverte de neige qui mène à un point de vue panoramique sur les levers de montgolfières. Il va faire -5° cette nuit. Et on la passe mauvaise, d’abord parce que c’est samedi, et que les gens viennent au même endroit pour profiter du coin tranquille, « comme nous », quelle idée!!! Ensuite parce que dans les différentes voitures qui sont venues se garer, il y a eu un drame qu’on n’ a pas voulu observer. On a juste subi les gémissements d’une personne, la colère d’une autre, l’arrivée des flics, le départ de la voiture… On ne nous a rien demandé. On est resté. Mais quel bordel!!!! L’arrivée d’une autre voiture, avec la musique à fond, puis de nouveau les flics, qui ont fait déguerpir tout le monde… Piouuuu!!! Et mon nez qui coule 🙁
Du coup, vers 7h je suis réveillée, et je jette un œil par la fenêtre. Et qu’est ce que je vois???!!!! DES MONTGOLFIÈRES!!! Ho punaise!!!! Quelle joie!! J’ai l’impression d’être un enfant qui sort du lit le matin de Noël!! Je ne veux pas rater ça!!! C’est trop beau! « Philippe, Philippe!!! Elles sont là!! Les montgolfières!!! Viiiite!!! Habille toi!!! Je m’habille super chaudement, y compris les gants et le bonnet, et je sors. Le sol brille, couvert d’une fine couche de neige. Il n’y a pas un bruit dehors, le soleil n’est pas encore levé, et elles montent doucement dans la lumière du matin. Punaise je ne pensais pas être émue à ce point! Le paysage est fabuleux, on voit ses reliefs soulignés par la neige, et ces grosses gouttes colorées qui flottent doucement dans la plaine. Les oiseaux se réveillent. Même si c’est touristique, et je pensais que j’allais être blasée, et bien en fait, ce lever de montgolfières ressemble à un rituel. Elles ont l’air vivantes. C’est Magique.
J’ai les doigts gelés, même avec les gants. Le soleil se lève, la lumière change encore, on profite un peu et on rentre prendre le petit dej au chaud avec cette belle vue…. Bientôt légèrement perturbée par l’arrivée de 4*4 chargés de touristes chinois, pour un court moment d’observation du paysage. Entre nous, heureusement qu’ils sont là les chinois, c’est sans doute un peu grâce à eux qu’il y a autant de montgolfières dans le ciel… Nous on se réchauffe, et on repart randonner, découvrir juste en bas, la vallée rose. On ouvre presque la voix sur les traces d’un chien ou d’un renard (on en a vu deux la veille), on ne saura pas. On laisse nos traces dans la neige, et encore une fois, c’est super joli.
On a de la chance il y a un super soleil, on serpente entre les rochers percés, là une église, là des maisons, et une autre église, et on arrive à un café. Pause thé au soleil, vin chaud pour Philippe, et quelques touristes arrivent. On retourne au camping car par un autre chemin, cette fois, au passage, on entre dans une église, impressionnante.
Et on reprend la route. Je m’attendais à une région avec un tout petit territoire remarquable pour observer les cheminées des fées. En fait c’est pas du tout ça! La région entière est truffée de villages troglodytes, de rochers qui pointent vers le ciel et de roches de jolies couleurs.
Le lendemain, le ciel est couvert et j’ai froid, on limitera les visites. On passe par Avanos pour voir les poteries, beaucoup de « made in china », mais on trouve encore des vrais potiers :-). Et on tombe sur un qui connait la Normandie pour y avoir participé à un festival de la poterie :D. Il fait des instruments de musique!
Les autres jours, on circule entre les différents sites touristiques au sud de la Cappadoce. On visite la grande ville souterraine de Kaymakli, organisée, avec église, garde-manger, etc… sur 10 niveaux, dont 5 visitables. Il ne faut pas être claustrophobe. On visite aussi un site de l’époque romaine, à moitié bâché…
Ça doit être très agréable de se balader dans la région à la mi saison. En été entre les Quads et les bus ça doit le faire moyen. Là j’avoue il fait trop froid. Les 2 derniers soirs, on trouve un endroit à l’abri du vent, qui soufflera assez fort ( 9m/s), pas question de se prendre des rafales pendant la nuit… Le dernier matin, petite chance encore d’assister à un lever de montgolfières. Le vent s’est calmé, les vols sont de nouveau possibles. On visite aussi le « château » de Uchisar, un mont truffé de trous, du haut duquel on a une superbe vue sur la région. Les villes (Goreme Cavusin et Urgup) sont très touristiques, mais pas défigurées. Ça reste super chouette!!!
Allez, maintenant on va chercher un peu de chaleur, enfin on espère… sur la côte méditerranéenne!
4 commentaires
Guy ANGEE · 9 janvier 2020 à 15:39
whaaa c’est trop cool 🙂 dire que j’ai vu un reportage sur la cappadoce ya pa 10jours ! comme ça doit être chouette en vrai 🙂 mais la température de mon canapé reste mon minimun 😉 bravo pour tout ce boulot !
Estelle Rhoo · 17 janvier 2020 à 08:15
Ha ouais, mais quand il fait froid, il y a moins de monde et c’est ce qu’on préfère : avoir les sites rien que pour nous! Même si là c’était un peu dur. Heureusement après la Cappadoce on s’est rattrapés. Hé hé hé 😀
Jean Valère · 9 janvier 2020 à 17:11
Whaouh !! Quel voyage vous faites tous les deux !! Profitez en bien, ça vaut vraiment pas le coup de revenir ! 🙂
Estelle Rhoo · 17 janvier 2020 à 08:12
Hé hé … 😀 De toute façon j’ai pas envie de revenir ! :p