J’avoue, j’ai – un peu – honte de ce titre… Mais maintenant que je suis rentré dans la confrérie des camionneurs, j’ai le droit de faire ce genre de blague…
Qui l’eut cru, 3 ans en arrière, que je me serai intéressé autant aux camions. Moi qui ne voit la voiture que comme un outil pour aller d’un point A à un point B, je regarde les camions avec un œil passionné et je suis désormais capable d’identifier la marque ou le modèle de certains à plusieurs mètres de distance…
Il faut dire que notre recherche de camion idéal a pris un certain temps. Comme l’indique Estelle, nous avions défini un ensemble de critères pour orienter nos recherches. Pour éviter de devoir passer le permis poids-lourd, et pour respecter notre critère de camion « passe-partout », on était d’abord parti sur les camions de moins de 3,5t. Et comme on avait vraiment aimé la vue en 16/9e de notre camping-car intégral, on voulait retrouver cette sensation avec un camion qui a une vraie tête de camion et non de fourgon.
Dans la catégorie des véhicules légers « panoramiques », le choix est très limité: il n’y a que les camions japonais qui existent. Mitsubishi, Isuzu et Nissan/Renault. Aucun n’est 4×4. Sauf … le Nissan Cabstar qui peut être modifié par un artisan espagnol qui a obtenu l’homologation et achetable via un intermédiaire français que l’on contacte via un forum français… Ce n’est plus du marché de niche, c’est du marché de trou de souris… Cela ne nous a pas empêché de prendre contact et de commencer à identifier de possibles candidats à cette transformation. Jusqu’à ce qu’on finisse par accepter que ces candidats nous installeront dans un vieux coucou inconfortable et que l’aménagement de notre cellule devra constamment être guidé par des considérations de poids dûes à la limitation des 3,5t.
Là, je résume en 1 phrase notre décision de passer à la catégorie supérieure, mais avant d’en arriver là, on a passé plusieurs mois à comparer les différentes marques, les différents critères (4×4 vs Différentiel à Glissement Limité, garde au sol, poids à vide, disponibilité sur le marché du neuf ou de l’occasion, …), ce qui fait qu’on est devenu incollable sur ces petits camions japonais, plébiscités par les petits artisans comme les pépiniéristes. En terme de look, on avait déjà une préférence pour le Fuso Canter. Mais il n’existe aucune version 4×4, ni de possibilité de transformation.
Je me suis donc finalement décidé à passer mon permis poids-lourd, mais juste pour la catégorie au dessus: la C1. Cela permet de conduire des camions jusqu’à 7.5t et ne nécessite pas un parcours de formation aussi lourd que pour le « vrai » permis poids-lourd: le C. Et ces camions restent encore très maniables pour passer en ville (ils correspondent d’ailleurs souvent à la limite autorisée pour rentrer en ville, en France).
Ce passage du permis C1 a été un vrai sketch, avec une totale équipe de bras cassés du côté de l’organisme de formation: un apprentissage en 4ème vitesse car ils avaient « oublié » de nous transmettre les livrets de formation, un accompagnement à la légère car ils étaient en manque de formateur, qui, de toute façon, était plus intéressé à nous présenter sa grande connaissance des spots des prostituées de Saint Priest que de vérifier notre aptitude à conduire correctement, un camion sans clim en pleine période de canicule avec 5 moustachus à bords… Bienvenue dans le monde des routiers !
Après quelques loupés, j’ai finalement réussi à l’avoir.
Il faut savoir qu’en France, ce permis de conduire C1 est relativement récent (2013), plutôt contraignant pour l’obtenir et limite la conduite à des camions de moins de 7.5t. Les camionneurs préfèrent donc passer le permis C qui ouvre à la conduite de tous les poids-lourds.
En Allemagne, jusqu’en 1998, on pouvait conduire un véhicule de 7.5t avec un simple permis B (voiture). Ce qui explique que le marché des camions de 7.5t est bien plus actif en Allemagne qu’en France.
Bref, une fois le permis « petit poids-lourd » en main, on se rend compte que l’on n’a pas élargit tant que ça notre choix de camion de rêve… En fait, c’est le critère 4×4 qui diminue drastiquement le catalogue. C’est bien simple, dans cette catégorie, il n’y en a que 2: le Fuso Canter 4×4 et l’Iveco Daily 4×4.
On ajoute le critère « nez court », et voilà, il ne restait plus que le choix du Fuso Canter 4×4. Là encore, je résume le choix en 1 phrase mais ça n’a jamais été aussi simple… Evidemment que d’autres critères sont rentrés en ligne de compte, comme – notamment – la fiabilité, le prix, la disponibilité, … A ce propos, il est introuvable en occasion en France mais un peu plus en Allemagne (cf l’explication par rapport au permis C1). Après avoir scruté les petites annonces en allemand pendant plusieurs semaines, on s’est rendu compte que le prix d’une occasion en Allemagne est équivalent au prix du neuf « chassis nu » en France. Allez go, c’est parti, on achète un joli camion en France !
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