En quittant Kerman, nous passons par Meymand, un village troglodyte et par Bagh-e Sangi pour voir un jardin un peu particulier. Nous descendrons ensuite vers le golfe persique.
Arrivée à Meymand de nuit, nous camperons sur le parking à l’entrée du village. Petit coucou des chacals, toujours aussi impressionnants. Une bonne nuit tranquille sous la pluie, et visite du village le lendemain matin, de bonheur, dans une brume à couper au couteau. Normal nous sommes dans la montagne, à environ 2200 m d’altitude.
Il doit être 8h, le village est très calme. On voit bien les trous dans les parois de la montagne. Certaines cavités sont inhabitées, on entre, on ressent la chaleur naturelle, les murs sont noirs et luisants… Bizarre. On continue, et on croise une habitante qui tient une guesthouse. Elle nous invite à boire le thé. Elle n’aura pas besoin de beaucoup insister c’est l’occasion pour nous de voir l’intérieur d’une maison, de nous réchauffer et de discuter un peu.
Le thé est accompagné de délicieux gâteaux, de pain et de crème à base de fromage. Très bon! Il fait chaud dans la maison, il y a des tapis partout, mais évidemment pas de lumière naturelle. On parle un peu, elle nous explique qu’une trentaine de personnes vivent ici toute l’année, et que l’existence du village remonterait à l’époque sassanide. Les habitants d’aujourd’hui vivent de l’agriculture et du tissage de tapis. Mais pour les tapis on ne l’a su qu’après, dommage!
On quitte le village, non sans devoir payer l’entrée pour pouvoir sortir…. Une blinde en plus. Très très agaçant!
On continue de descendre vers le sud, le ciel est menaçant mais le soleil illumine les montagnes, belle lumière, beaux paysages. On traverse des champs aux arbres isolés et des champs de pistachiers nus et argentés sous le soleil.
A Bagh-e Sangi, ils sont là, morts et vivants. Une petite colonie d’arbres, ornés de bijoux de pierres colorées, ou comme enchaînés à de lourds fardeaux. Tendus vers le ciel, au milieu du vent, et le ciel gris au loin pour les sublimer. Ils me semblent accablés, et pourtant beaux, extravagants et résistants. Ils rendent la vie belle et héroïque. Magique!
J’ai vu par la suite qu’il y a avait eu un film documentaire sur l’artiste : un berger, Derviche Khan. Sourd et muet, ayant perdu son fils à la guerre; il dansait au milieu de son jardin pour s’exprimer. C’est fou, sa danse est magnifique! Elle exprime une communion entre les éléments, la terre, le ciel, les pierres. Mystique!
Extrait vidéo du documentaire « Le jardin des pierres » réalisé en 1976 par Parviz Kimiavi.
Puis nous reprenons la magnifique route vers Bandar Abbas, quelques photos de paysages traversés trop vite !
Demain, nous allons dans le golfe Persique!
4 commentaires
Soria · 7 décembre 2019 à 08:36
Impressionnant
Jackie thoumieux · 8 décembre 2019 à 11:44
Oui paysages super chouette
Guislaine · 15 décembre 2019 à 18:56
magnifique
Estelle Rhoo · 17 décembre 2019 à 15:28
💃🏻😘