Nous quittons Antalya pour continuer à longer la côte turque, cette fois dans la région de la Lycie (toujours datant de l’antiquité), jusqu’à Patara. Nous passerons par Phaselis, Cirali, Demré, Uçagiz et Kas.
Nous visitons quelques ruines, et surtout sous un soleil doux, nous profitons des paysages méditerranéens de plus en plus pittoresques. Ce temps n’invite pas à avancer très vite, ni à plonger le nez dans l’ordi… Qu’une envie c’est d’aller dans l’eau!
On visite le village de Phaselis, situé sur une petite presqu’île, avec ses 3 ports. C’était un hub de l’époque entre la Palestine, la Libye et la Grèce. Rien d’extraordinaire dans les ruines, mais le site est magnifique. On visite le petit théâtre, puis on prend l’allée principale à l’ombre des pins qui poussent au milieu des ruines, et on arrive vite sur une petite plage, au soleil, à l’abri du vent, avec quelques pêcheurs… Il se dégage une atmosphère sereine… Allez on se pose un peu et on profite…
Puis on reprend la route vers Cirali pour aller voir les chimères. Mais quoi qu’est ce? Les chimères sont des flammes qui sortent des flancs de la montagne continuellement, et ce depuis l’antiquité (au moins). Il doit y avoir une poche de gaz, et elle se consume depuis des millénaires. C’est fou! Et ça nous rappelle quelque chose (Darvaza). Il est déjà bien tard pour aller les voir, la nuit commence à tomber. Je râle en disant à Philippe que le mieux serait d’y être au crépuscule pour avoir encore assez de lumière et profiter du paysage… Mais il continue… On se gare sur la plage, à 2 km du départ de rando; on y voit d’ailleurs le camping-car de Béa et François. On enfile les lampes frontales et on grimpe. Il n’y a pas beaucoup à parcourir et c’est très bien balisé. Arrivés là-haut, il y a des « groupes de flammes » un peu partout. Quelques pique-niqueurs ont choisi leur emplacement près des flammes. Nous croisons évidemment Béa et François et nous posons près des feux pour parler un peu sous le ciel étoilé. C’est très cool. Et on n’a pas froid :D. Feu de camp en continu. François avait vu un type éteindre une petite flamme, du coup il teste et la rallume… C’est rigolo. Il ne manquait plus que les marrons. On redescend tous ensemble et tous dans le cc de nos amis pour parcourir les 2 km qui nous amènent à la plage. Campement tranquille, près des bateaux en réparation.
Le lendemain matin, longue balade au bord de l’eau, j’ai suuuuper envie de me baigner!!! J’enlève les chaussures, mais les graviers font mal aux pieds… 😉 Oui je suis une chochotte 😀
Béa et François pique-niqueront en bord de plage tandis que nous reprenons la route.
Nous allons à Demre pour visiter le site de Myra. On cherche un emplacement, trop de choix, tue le choix, mais on finit par s’installer près d’un port, avec une jolie vue. Trop tard pour visiter Myra, on ira le lendemain matin.
En route, on recroise, Béa et François, ils ont fait connaissance avec des hollandais garés à coté d’eux. On descend on papote un peu on visite nos campings cars.. Ron et Eveline ont un ancien camion frigo réaménagé. Il a le grand avantage d’avoir une cellule qui communique avec le poste de conduite, mais qui peut être fermée à clé : pratique pour les voyages en bateau, et sécurisant. Ils sont sympas, ça parle « vite » anglais entre nous 6 mais j’arrive à suivre…. Ils font un voyage de 3 ans, et iront jusqu’au Japon. Ils hésitent à passer par l’Iran, je ne peux QUE leur conseiller d’y aller… Mais bon chacun sa route! 😀
Nous visitons Myra, son grand théâtre, et surtout sa nécropole, des tombeaux creusés dans la montagne par les lyciens (5ième siècle avant JC). On les voit mais on ne peut pas y accéder. Je suis plutôt intéressée par les têtes de médusa et de sirènes qui « traînent » un peu partout. Elles ornaient le théâtre, et étaient censées repousser le mal… Un peu comme nos gargouilles ou nos chimères. Vu le sort de Notre dame, et celui de ce théâtre, je ne sais pas si c’est très efficace…
On boit vite fait un petit jus d’orange frais en bonne compagnie. On a pensé à Louis. Ca ne rend pas sur les photos mais ils étaient grands et beaux :
On continue notre route jusque Kale Koi. Une forteresse du moyen age bâtie sur les ruines de Simena (écroulée au 2ième siècle après JC). Les ruines de cette dernières sont visibles à travers l’eau transparente de la mer. L’endroit est encore une fois très joli. Le guide dit qu’il n’est accessible qu’en bateau, mais ce n’est pas tout à fait vrai. On s’est garé derrière, dans un petit port où les bateaux sont retapés pendant l’hiver. Un propriétaire de bateau, Omar, nous assure qu’on peut rester là, qu’il y a de l’eau et qu’on peut aller boire un café. On le remercie et on file à pied à la forteresse. La petite balade serpente entre les tombeaux lyciens et les petites fleurs. Encore une fois c’est bucolique. On monte jusqu’à la forteresse, doublés par un type qui tient ce qui ressemble à des clés. On se dit qu’il nous attend pour nous faire payer l’entrée… Mauvaises langues que nous sommes… Et bien non! On a pu visiter l’endroit gratuitement! Nous étions seuls encore une fois, à la lumière du soir, c’était charmant. De la haut il y a un panorama sauvage et magnifique. La belle villa à droite, le petit village truffé de restaurants et pensions en bas, l’île en face, les tombeaux derrière et cette mer bleue !! Wouah!!! On passe par le village en bas, au passage, il reste des hibiscus fleuris, et toujours orangers et citronniers. C’est paisible !
François et Béa nous rejoignent pour camper. Comme j’ai pu acheter du poulet on les invite pour le diner, et en dessert on a droit aux bonnes crêpes à la bière de Béa. Top! Encore une bonne soirée! En parlant cuisine, je me dis qu’il nous manque vraiment un petit mixeur pour les soupes. Vent fort cette nuit, mais grand soleil le lendemain matin. 😀 Ça donne envie d’aller dans l’eau.
On roule vers Kas pour la lessive. Bon plan! On choisit son programme de nettoyage et on peut revenir chercher le linge une fois sec. En attendant je m’achète une paire de chaussures pour aller dans l’eau, et on cherche un restau en bord de mer. On traverse le charmant village à pied c’est la saison des travaux, ça sent la peinture par endroit. Beaucoup de restaurants fermés, mais on en trouve un très bien. S’il y avait eu un plateau de fruit de mer je me serais laissée tenter, là ça sera dorade pour tous les 2. Avec un petit verre de blanc c’est pas mal non plus! Quelques touristes anglais sont là aussi. Je ne me lasse pas de la lumière en bord de mer. En allant chercher le linge, des femmes sont en train de frire des beignets dont la pâte est préparée dans une très grande bassine. Elles nous appellent et nous donnent des beignets, on hésite et elles nous expliquent qu’il vient d’y avoir un décès dans la famille et que c’est la tradition. Arff, on accepte les beignets, avec une impression mitigée… En plus Béa et François nous envoient des photos d’où ils sont, et nous challengent… Ils ont réussi à se baigner! Enfin Fleur et François… Béa est trop frileuse :p
On reprend la route pour trouver un campement sauvage, au milieu de la montagne avec vue sur la mer. On est bien là. J’en profite le lendemain matin pour trier des photos et écrire un peu. J’aime bien mon bureau!
En début d’après-midi on file vers Patara. Une des plus grandes plages de Turquie. Haaa un endroit où je pourrais me baigner. J’ai trop envie d’y aller depuis quelques jours!!!
Sur le parking, Irfan et Annie viennent vers nous, ils sont canadiens, lui d’origine turque. Ils sont passés en mode nomade depuis un an et demi, si on a bien compris. Il a fait aménager son van en Turquie juste pour le voyage. Il aimerai avoir plus de place et trouve notre cc plutôt bien :D. On passe l’après-midi à la plage avec eux, je n’irai pas me baigner, il y a toujours du vent! « Il y a toujours trop de vaaaagues! » (La neige elle est trop mooolle!!!) Chochotte veut pas y aller ! :D.
Ensuite nous allons visiter le site archéologique du même nom, juste derrière. On découvre un théâtre, dans lequel il y avait des combats de gladiateurs, puis un bouleuterion, ça ressemble à un théâtre, mais en plus petit, il servait à traiter les affaires administratives courantes par un comité restreint. Et on continue vers l’allée principale à moitié immergée ça lui donne un petit charme. Encore une fois, le site est en chantier. Sur un monument pourtant encore debout, il y a même un écriteau qui explique que comme les fouilles n’ont pas commencé, le monument ne peut pas être daté…
On quitte ce lieu et allons sur les hautes dunes un peu plus loin. Peut être pourrons-nous y dormir ce soir. En arrivant, plusieurs voitures et pique-niqueurs profitent du lieu en écoutant de la musique. On se fait le coucher de soleil et allons camper dans un parking en ville, pas loin de Irfan et Annie. Un peu moins glamour… Mais pas grave.
Pas de baignade cette fois-ci mais on a un challenge à relever 😀 ! Suite au prochain épisode…
6 commentaires
Jackie thoumieux · 28 janvier 2020 à 18:27
J’ai beaucoup aimée les photos de cette partie de votre voyage. Ca me fait rêvée. Merci
Estelle Rhoo · 29 janvier 2020 à 08:13
Oui la Lycie est assez bien préservée et sauvage. On n’avait pas cette image de la Turquie
Guislaine · 28 janvier 2020 à 19:03
doit y avoir de belles randonnées à faire
superbes photos comme d’hab.
Estelle Rhoo · 29 janvier 2020 à 08:15
Oui il doit y avoir des rando mais bizarrement Philippe n’en trouve pas beaucoup sur ses applis. Sujet à creuser pour la prochaine fois 😃
Anonyme · 28 janvier 2020 à 21:43
Nice Story and beautiful photo’s ! We would like to have the photo before our camper, can you send it please? And we are planning to go to Iran! Only our e visa is rejected,now we have ask an agency to help us. So fingers crossed🤞🏻
Estelle Rhoo · 29 janvier 2020 à 08:26
Hooo good news 😃! I wish you’ll get visas. 🤞I’ll send you the photo.