Alors voilà, ça fait déjà 2 mois (!!!) qu’on a quitté notre nid douillet de 80m² et sa terrasse, pour un 15m² roulant et sa terrasse … modulable. Autant le dire tout de suite : ça va, jusqu’ici tout va bien 😊.
On s’est habitué très vite à ce changement d’espace. Déjà, je suis « à l’aise » – tout est relatif – partout : lit (il est même plus grand que celui qu’on avait, mais plus étroit), douche (je tiens debout et je me douche sans me cogner partout), wc/sdb. Et l’espace – j’adore ce mot quand on parle de l’intérieur d’un camping-car… – cuisine/salle à manger est largement suffisant pour nous 2, et on se tiendra chaud si on veut recevoir… Disons donc qu’on s’accoutume assez vite de vivre dans 15m². Après tout, c’est seulement la moitié de notre ancien appart parisien 😉. Le truc, c’est quand on est tous les 2 debout : difficile d’être tous les 2 affairés au même endroit en même temps… Par exemple, quand l’un s’habille, hé bien, l’autre attend. Quand l’un fait la cuisine, l’autre … prépare l’apéro 😊. Et puis, le principe de notre roadtrip, c’est de visiter, visiter, visiter. Donc, le plus souvent, on est dehors ou bien sur la route.
Pour l’instant, on bouge pratiquement tous les jours. C’est plutôt lorsqu’on visite une grande ville qu’on va rester au même endroit plusieurs nuits, le maximum ayant été 3 nuits à Oslo. On ne stationne pratiquement jamais sur une aire de camping-car ou en camping : les aires de camping-car sont souvent « glauques » – surtout celles aux abords des villes, et les campings, pas donnés, en tout cas en Norvège. Et le côté « tous parqués au même endroit » nous dérange un peu. Pas toujours évident car un camping-car, ce n’est pas un 4×4 (cf notre petite mésaventure), et les parkings sont souvent interdits au camping-car. C’est donc notre activité principale du soir : trouver un lieu pour dormir. Merci l’application Park4Night qui nous aide pas mal pour trouver LE spot qui réunit toutes les conditions (calme, belle vue, plat). Mais ça ne marche pas à tous les coups et parfois, on erre d’un endroit à un autre…
Mais camper en « sauvage », ça nous oblige à être le plus indépendant possible en énergie. Pour l’électricité, pas de problème : on en génère même trop par rapport à notre utilisation qui se limite essentiellement à recharger nos portables et ordinateur. En plus avec des journées qui n’en finissent pas comme en Norvège, ça charge même « la nuit ».
Ce n’est pas vraiment la même chose avec l’eau. On peut tenir à peu près 3-4 jours avec un plein d’eau. Et encore, c’est parce qu’on fait tout pour économiser l’utilisation de l’eau. Déjà, brisons tout de suite les tabous : on se lave environ 1 jour sur 2 ; ça dépend vraiment de l’activité qu’on réalise dans la journée : rouler pendant toute une journée ne nous occupe pas autant que de randonner du matin au soir… Douche, vaisselle, brossage des dents : on arrête l’eau dès qu’on ne l’utilise pas. Fini les longues douches bien chaudes qu’on prenait à l’appart… En fait, la douche est bien chaude, c’est juste que la réserve d’eau chaude est toute petite. Et il faut attendre plusieurs minutes entre chaque douche qu’elle rechauffe à nouveau. Au risque sinon de finir à l’eau froide. Et de se faire engueuler (true story! 🙂 ). Bref, par crainte de nous retrouver sans eau, j’ai envie de m’arrêter dès que je repère une station proposant de l’eau potable. Réflexe un peu inutile en Norvège vu qu’il y en a partout, mais qui s’appliquera mieux au milieu du Kazakhstan en plein été… Pour résumer, cette recherche d’eau nous occupe pas mal.
L’autre énergie nécessaire, c’est le gaz: pour la cuisine l’eau chaude et le chauffage. Disons que la RT2012 ne s’applique pas encore pour les camping-cars… Quand les températures descendent vers 0° la nuit, la couette ne suffit pas… On s’est retrouvé une fois en panne de gaz en pleine nuit – donc plus de chauffage – la sortie du lit a été difficile… On tient à peu près 10 jours avec une bouteille de gaz dans les conditions actuelles (il fait froid). Donc quand on en finit une, on a un peu de temps pour la remplir. Sauf que… Pareil que pour l’eau: la crainte de se retrouver sans chauffage fait qu’on cherche rapidement une boutique pour recharger le gaz. D’autant plus que des sociétés qui acceptent de remplir une bouteille de propane française, il n’y en a pas à tous les coins de rue… On doit donc repérer les enseignes LPG (pour GPL) et demander s’ils acceptent de recharger une bouteille de propane française. Ça va à peu près en Norvège, ce ne sera pas possible en Finlande, et on verra bien en Russie… Là, on vient de charger nos 2 bouteilles de gaz françaises à fond pour tenter de passer la Finlande sans être obligé d’acheter une nouvelle bouteille. On verra bien.
L’autre occupation pendant le trajet, c’est de trouver un endroit pour vider les WC et/ou les eaux grises. Comme on est des gens civilisés, on évite de les jeter en pleine nature. En Norvège, il y a beaucoup de camping-cars, donc pas mal d’endroits prévus pour. Mais plus on monte, moins on trouve d’endroits. Donc on s’adapte. Un égout ? Hop, les eaux grises. Des toilettes publiques ? Hop les WC: c’est possible car on a trouvé un produit WC qui est accepté par les fosses sceptiques. Sinon, la plupart des produits pour camping-car sont chimiques et doivent être vidés dans des lieux spécifiques.
Tous ces petits trucs, on n’y pense pas quand on loge dans un appart/maison mais occupent pas mal notre temps quand on voyage en camping-car.
Et bien sûr, il reste le chargement en Diesel. Aucun problème en Norvège, on en trouve vraiment partout – il faut juste faire attention aux tarifs qui changent pas mal d’un endroit à l’autre. Là où ce sera du sport, c’est en Ouzbekistan … puisqu’ils roulent au gaz!! Le Diesel est disponible essentiellement au marché noir. Et de mauvaise qualité. D’ici là, il faudra donc faire installer notre pré-filtre à gasoil pour améliorer la qualité du diesel … et éviter de casser le moteur… On devrait faire ça en Russie car la mauvaise qualité du diesel devrait arriver dès le Kazakhstan.
Voilà pour quelques sujets qui nous occupent quotidiennement pendant notre roadtrip. Il y en a plein d’autres: réalisation de l’itinéraire selon les choses à voir, recherche désespérée d’un spot wifi, faire les courses quand on ne comprend pas la langue, lavage et séchage du linge dans 15m² …
5 commentaires
rkomornicki · 14 juin 2019 à 17:39
Merci pour cet article, je voulais justement en savoir plus sur les ajustements à la vie du quotidien en camping car ! Ça doit pas mal occuper l’esprit en effet… Au final c’est pas mal de commencer un peu plus doucement avec la Norvège, histoire de s’habituer à pas mal de choses avant de rajouter d’autres difficultés, parce que le coup du diesel au marché noir en Ouzbékistan, whaou ! Bon courage 😮Heureusement que d’autres ont pavé la voie si j’ai bien compris.
Bisous du nid-douillet d’à côté de votre ex-nid-douillet 😬
admin · 15 juin 2019 à 19:40
Oui, tu as raison: le fait de commencer par la Norvège pour des camping-caristes débutants comme nous, ça nous facilite vraiment le quotidien. On vient d’arriver en Finlande et je pense qu’on va déjà galérer un peu plus car le pays n’a pas l’air d’avoir beaucoup d’aires de services pour les camping-cars. Grosses bises à tous les 2!
Nicolas · 14 juin 2019 à 18:02
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le camping car sans jamais osez le demander 😉
admin · 15 juin 2019 à 19:43
Yes, et ce n’est pas fini! Bientôt « tous les secrets du camping-car enfin révélés »!! 😁
Estelle Rhoo · 15 juin 2019 à 19:53
Bientôt des éléments croustillants ! Sur la lessive et le brossage de dents ! 😸